| Points clés à retenir |
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| L’intensité des symptômes n’est pas toujours proportionnelle à la sévérité des lésions visibles à la radiographie. |
| Maintenez une activité physique régulière |
| Évitez le port de charges lourdes |
| Adaptez votre poste de travail |
| Surveillez votre poids |
L’arthrose est la forme de rhumatisme la plus fréquente. Elle touche près de 10 millions de Français, en particulier après 50 ans, et représente une cause très fréquente de douleurs articulaires chroniques. Contrairement aux idées reçues, l’arthrose n’est pas réservée aux personnes âgées : elle peut apparaître dès 40 ans, surtout en cas de facteurs de risque.
L’arthrose est une maladie articulaire dégénérative. Elle se caractérise par une usure progressive du cartilage qui recouvre les extrémités osseuses au niveau des articulations (les jonctions entre les os). Lorsque ce cartilage s’use, les os "frottent" entre eux, entraînant de la douleur, de la raideur articulaire et parfois une inflammation locale.
L’intensité des symptômes n’est pas toujours proportionnelle à la sévérité des lésions visibles à la radiographie. Certains patients ont une arthrose importante sur les radios mais peu de douleurs, et inversement.
L'arthrose évolue classiquement par poussées inflammatoires. Des périodes douloureuses alternent avec des périodes de rémission. Les poussées s'accompagnent parfois de signes inflammatoires locaux (gonflement, chaleur), même si l’arthrose reste fondamentalement une maladie mécanique dégénérative, et non inflammatoire comme la polyarthrite rhumatoïde. Spontanément on pourrait penser que chaque poussée inflammatoire entraine une usure supplémentaire du cartilage, mais l’usure du cartilage est en fait progressive et liée à plusieurs facteurs. Les poussées douloureuses ne sont pas forcément corrélées à une aggravation directe de l'usure du cartilage.
gonarthrose
coxarthrose
notamment les interphalangiennes distales, au bout des doigts
surtout la colonne cervicale (cervicarthrose, en haut) et la colonne lombaire (lombarthrose, en bas), plus rarement la colonne dorsale (dorsarthrose, au milieu)
Les épaules, moins sollicitées, sont moins souvent touchées. En cas d'atteinte arthrosique des épaules on parle d'omarthrose. L'arthrose des chevilles est rare.
C'est à dire, des douleurs non inflammatoires, liées à l’activité, soulagées par le repos.
Sensation de blocage ou de difficulté à bouger l’articulation, surtout le matin ou après une période de repos. Le matin, le dérouillage articulaire dure classiquement moins de 30 minutes, par opposition aux douleurs des rhumatismes inflammatoires type spondylarthropathies ou polyarthrite rhumatoide.
Bruits ou sensations de frottement dans l’articulation lors du mouvement.
Dans certains cas avancés, parfois visibles, notamment aux doigts, aux genoux ou aux hanches.
Surtout les femmes après 50 ans.
Et obésité: surcharge mécanique. Augmente la charge sur les articulations portantes (genoux, hanches) et favorise l’inflammation chronique.
Certaines formes d’arthrose (notamment des doigts) ont une composante familiale (héréditaire).
Ou microtraumatismes articulaires répétés. Fractures, entorses, lésions ligamentaires ou méniscales (surtout chez les sportifs ou les travailleurs manuels).
Professionnelles ou sportives à forte sollicitation articulaire
Favorise la raideur articulaire et la fonte musculaire, qui diminue le soutien des articulations.
Arthrite, infections, nécroses osseuses, ou autres pathologies articulaires chroniques.
L’arthrose est multifactorielle, souvent liée à une combinaison de facteurs mécaniques et biologiques. Agir sur les facteurs modifiables (poids, activité physique, prévention des traumatismes) permet souvent de ralentir l’évolution et de réduire les douleurs.
Le diagnostic est essentiellement clinique. Une radiographie peut être réalisée pour confirmer le diagnostic, en montrant un pincement de l’interligne articulaire, des ostéophytes (becs osseux), voire une sclérose de l'os sous le cartilage (sclérose sous-chondrale).
Il n’existe pas de traitement curatif, mais plusieurs mesures permettent de soulager les symptômes et d’améliorer la qualité de vie :
Perte de poids si nécessaire
Activité physique régulière adaptée : renforcement musculaire, marche, vélo, natation
Kinésithérapie
Utilisation de cannes, semelles, orthèses si besoin
Paracétamol en première intention
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) de manière ponctuelle
Infiltrations de corticoïdes dans certaines localisations (ex. genou)
Traitements dits "symptomatiques à action lente" (glucosamine, chondroïtine) à l’efficacité discutée
Réservé aux formes sévères et invalidantes, notamment pour les hanches et genoux (pose de prothèse articulaire).
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/arthrose